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Juillet 2017 : Tours - Magny Cours à vélo

31 juillet 2017

Epilogue

Dès l'entrée sur Blois je me suis mis à chercher un magasin de cycle qui pourrait éventuellement réparer mon vélo. J'y croyais plus car nous étions maintenant tout proche de la gare. Mais à 50 mètres de celle-ci, bingo ! Yannick y croit pas de la chance que j'ai. En plus le mécano peut s'en occuper maintenant ! Comme il me le fait gratis, je lui achète un nouveau porte bidon, tout blanc, pour mettre ma gourde Beatles sans l’abîmer, car celui-ci est en plastique. C’est-y-pas formidable tout ça ?

Dernière anecdote au moment de prendre le train Nantes – St Nazaire. Nous sommes censés attendre plus d’une heure et demi avant le passage de notre TER, mais on s’est aperçu entretemps qu’il y avait un tgv qui partait plus tôt. On tente le forcing : Yannick et moi envoyons les filles draguer les contrôleurs en leur demandant si nous pouvons prendre ce train là. A priori aucune raison qu’ils disent oui : ce n’est pas notre train, et en plus nous avons des vélos. Pourtant ça a marché ! Nous voilà donc tous les 4 à squatter un mini-wagon entier avec nos engins…Nous rentrons donc avec plus d’une heure d’avance, il est 22h00, le repas chez les parents d’Emilie nous attend !

 

THAT’S ALL FOLKS !

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31 juillet 2017

Lundi 31 juillet : Tours – Blois (70km)

Lever 07h30 pour un petit déjeuner pantagruélique à l'hôtel. On démarre à 09h30. L'objectif est d'arriver à Blois avant 17h30 car nous avons un train pour Nantes à cette heure. On se dit qu'au pire, si nous sommes trop justes, on prendra celui du lendemain matin. Il fait beau ce matin, et la première partie se déroule tranquillement avec la Loire à notre gauche, mais aussi la route à droite et ce pendant un bon moment, ça c'est un peu moins cool. Nous croisons pas mal de cyclotouristes aussi sur cette portion. Emilie et moi connaissions le tronçon Tours - Amboise (nous nous rappelons du passage dans les vignes avant d'arriver à Amboise) mais pas le Amboise – Blois. A la sortie du village, je galère dans la montée car impossible de passer la moindre vitesse. Nous quittons un moment les bords de Loire pour se retrouver plus à l’intérieur des terres, sur des vicinales doucement vallonnées. Et pis à nouveau la poisse ! Dans le village de Rilly sur Loire avec ma chambre à air arrière qui crève...Et pis c'est con, car plus personne n'a de chambre à air de rechange. Et pis c'est con car avec Clarisse on n’arrive à rien avec les rustines (rustines de merde !). Et pis c’est con car là on est un peu au milieu de pas grand chose : j'ai demandé en vain au proprio de la chambre d'hôtes sur la place si il avait du matos ; et à une madame qui habite aussi sur la place et qui est allée voir ce qu’elle avait en stock... Mais rien de rien. Juste un panneau signalisant un camping avec à côté un pictogramme vélo. Du coup Yannick est parti voir si eux ont ce qu'il faut. 10 minutes plus tard un couple de cyclotouristes suisses nous offre le « précieux » : une chambre à air au bon diamètre ! (Et oui, c'est ce qui explique mes multiples crevaisons : un diamètre trop petit). Bon c'est réparé, on reprend la route en se disant qu'on allait recroiser Yannick. Effectivement le voilà, mais il est complètement paniqué. Il nous raconte qu’outre le fait qu’il a bien pu récupérer une chambre à air au camping, il a vu, en y montant, un mec immobile, debout, la tête dans une grosse poubelle de tri. Il nous raconte cela comme si il avait vu un cadavre sans tête, et c’est probablement ce qui l’a cru voir sur le coup. On l'a senti vraiment horrifié. Au final, c'était un déficient mental léger (il y a un centre de soin à côté) qui s'adonnait simplement à son hobby préféré...

Mon vélo enfin requinqué, on repart. Nous tombons sur une épicerie improbable tendance neo-hippie à Chaumont sur Loire, et nous nous arrêtons manger sur un banc sis dans un champ à proximité du château que nous n’aurons pas le temps de visiter (sauf les toilettes). Il est 14h00. On se donne une heure pour boucler les 21 kilomètres restants. On devrait être dans les temps.

Là encore nous ne longeons pas souvent la Loire (jamais très loin certes), ce sont des petites routes de campagne. Une portion assez roulante sur la fin (mais assez fréquentée) nous aura permis d’assurer un bon ryhtme à 25-30 km/heure. Sur une dernière portion, on voit Clarisse accélérer d’un coup. Sur le coup on comprend pas pourquoi. C’est que nous on n’avait pas vu arriver le pivot d’arrosage au loin et du coup on s’est bien fait arroser…

Enfin voilà Blois de loin, on rejoint la Loire par la rive opposée, la vue est pas mal. Cela n'aura pas été forcément le meilleur parcours du jour, m’enfin la boucle est bouclée…!

30 juillet 2017

Dimanche 30 juillet : Boucle Nevers – Magny Cours – Nevers (45 km)

Cette nuit, il y a eu de l'orage et de fortes pluies, mais ce matin tout est redevenu à la normale. Nous accompagnons Nico à la gare car son train part à 10h30. Sauf que, évidemment, à quelques mètres de la gare, je crève à nouveau...Fais chierrrrr…(ton très dépité) ! On n’a même pas eu le temps de se prendre un dernier petit déjeuner ensemble comme prévu, c'est con.

Après avoir dit au revoir à Nico et lui avoir remis un petit cadeau (un docu vidéo sur la Loire ; au fait il est bien ce dvd ??), on s'est posé dans un bar pour manger nos viennoiseries. Et quel bar ! Bon déjà la devanture et l'intérieur laissaient présager du pire, même si le patron était gentil, mais aussi un peu usé par la vie. Le top ça été au moment de recevoir nos boissons. Mon jus d'orange (heureusement une bouteille fermée) servi dans un verre pas lavé (on voyait encore tout autour les traces du jus de la veille, beurk) et le thé de Clarisse qui est arrivé infusé…dans du lait froid ! C'est sur qu'ici ils doivent pas trop avoir l'habitude de servir des « softs » ! Mmmm… une adresse à recommander pour sûr !

Bon maintenant, il faut décider du programme. Depuis la veille, j'ai un peu le moral en berne puisque en théorie ce voyage devait nous amener à Roisey. J'ai fini rapidement par ne plus y croire, conscient du trop grand nombre de bornes au total. Le plan B, que dis-je, le « putch » de mes amis qui m'ont poignardé dans le dos, m'a été donc imposé. Nous repartons ce soir pour Tours, et terminerons le voyage avec un Tours – Blois le lendemain, conclusion de notre périple. Ce trajet nous permettra à Yannick et moi de dire pour la postérité, que nous avons intégralement parcouru « La Loire à vélo ».

Ce qui est prévu aujourd’hui, c’est d’aller à Magny-cours pour découvrir le circuit automobile. Yannick est comme un dingue évidemment. En partant de Nevers on a commencé par rouler sur l'Eurovélo 6, en direction d’Aissey... C'est une piste qui longe le canal de Bourgogne. Je suis pas loin d'être tenté de bifurquer bordel !

M’enfin, je reviens à la raison, et à Chevenon, nous reprenons la route. Cette portion nous semble in-ter-mi-na-ble ! On a roulé 8 bornes, montée, descente, montée, descente, dans la campagne, au milieu de nulle part. On pensait en faire deux fois moins. On n'est pas mécontent enfin d'arriver, car on n’y croyait plus. L'endroit est un peu improbable, un circuit paumé au milieu des vaches. Il est 14h00, et le timing est parfait car débute dans quelques minutes une course de motos. On s'est assis dans les tribunes désertes et profité du spectacle une bonne demi-heure. Puis on est reparti car notre train nous attendait. Trajet écourté au retour avec nouvel itinéraire, on a du gagner une bonne demi-heure. Bien nous a pris car à 400 mètres de la gare, non mais c'est pas vrai, ma chambre à air a éclaté !!

Il est 19h00 quand nous arrivons à Tours. Et là c’est encore le gag : mon dérailleur se met à déconner, et impossible de passer la moindre vitesse ou plateau. Je suis en mode « fixie ». Bref, Yannick connaît un petit hôtel sympa, on s’y rend donc. Celui-ci donne sur une place assez tranquille, y a de la moquette partout et des photos de famille accrochées dans les escaliers (sic). On se rend à pied pour manger place Plumereau. Ensuite balade nocturne avec spectacle visuel sur la façade de la cathédrale Saint Gatien, plein les yeux on en a eu, gros tour de ville, traversée de ponts (l’un éclairé en bleu, marrant), en se disant que Tours est une ville bien sympathique…

 

29 juillet 2017

Samedi 29 juillet : Sancerre – Nevers (65 km)

Petit déjeuner à l'hôtel avec des petits pains ronds tout chauds, Miam miam...On a fait la razzia. Pas âme qui vive dans la salle à manger. Bien repus, back on the road ! On a quitté un bon moment la piste pour une route bucolique sise entre la Loire et le canal. On aperçoit de temps Sancerre derrière nous, sur sa butte. Il fait un peu frais mais le soleil est de la partie. Au kilomètre 51 (des plaques Eurovélo sont incrustées dans le goudron), nous assistons à un drame : Perdue dans ses pensées, Clarisse me fonce dedans, alors que j'étais à l'arrêt  et se casse la figure. Plus de peur que de mal.

Matinée tranquille jusqu'à l'arrêt à Marseille les Aubigny, chouette petit port fluvial. Le soleil commence à taper dur, on manger à la terrasse d’un bar et d’une épicerie, les pieds dans le canal. Pour fêter notre passage à Marseille, on attaque notre apéro par des pastis, évidemment...Il est 15h30 faut repartir, il nous reste 20 kilomètres avant le fameux « point zéro » qui officialise le début (ou la fin selon le sens) du parcours. On a tous bien chaud sur cette dernière partie, alors quand nous arrivons enfin au saint Graal, on n'est pas peu fier ! C'est une route de campagne étroite qui semble finir sur un cul-de-sac, avec la Loire d'un côté, et des maisons de l'autre. Au bout de cette route, dans les hautes herbes en bord du fleuve, est aménagée une grande plaque par terre avec la mention « Point zéro ». Derrière, un bras part à droite de la Loire : c'est l'Allier. On profite du moment, avec cette impression bizarre d'être quelque part au bout du monde ! C'est d'ici que commence également l'EuroVélo 6, qui mène jusqu'à la Mer Noire.

Bon c'est pas tout ça, mais en réalité, notre destination est Nevers, à 15 kilomètres. On passe un très long pont à pied qui cheveauche l'Allier, où des baigneurs profitent des petites chutes d'eau. Je les envie un peu, parce que vraiment ça cogne. Ensuite nous longerons le canal latéral à l'Allier, piste très agréable, qui va jusqu' à Nevers. On croise de plus en plus de cyclistes, coureurs, familles, au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la ville. On a même vu un « bateau-vélo » pédalé par une vingtaine de personnes...

Et pis d'un coup, nous faisant face : l'imposante cathédrale de Nevers. Ca y'est, nous y sommes ! 

Direction le camping où nous avions réservé un bungalow. Celui-ci donne sur la cathédrale et le château ducal, la classe ! C'est pas très grand, mais on a quand même 2 chambres, et un lit d'appoint pour Nico dans la pièce principale. Comme à notre habitude maintenant, après notre douche, nous partons pour un tour de ville. On déambule tranquilou, en passant devant la cathédrale, le château ducal, le centre historique... On apprécie la signalétique des panneaux qui indiquent à combien se trouvent les principaux points touristiques et culturels en mode : piéton, voiture et vélo. On finit par dégoter un restaurant près de la porte X. Il est 21h00, il était temps de se poser. Des bonnes salades pour tout le monde pour finir la journée !

 

28 juillet 2017

Vendredi 28 juillet : Gien – Sancerre (75 km)

Au programme ce matin : atelier de réparation vélo au magasin MBK repéré la veille (gérant sympa, petite boutique à l’ancienne quoi), puis visite de la faïencerie de Gien. En attendant que le pneu de Nico soit changé et que le porte bagage d'Emilie soit refixé, nous prenons notre petit déjeuner au bar PMU d'à côté, non sans avoir au préalable passer commande de viennoiseries à la boulangerie du quartier, qui, à noter, ne prend pas la carte bleue (malgré les 150 indications le mentionnant, nous avons un peu vexé le gérant en lui demandant si on pouvait régler…par carte !).

La visite (express) de la faïencerie nous a permis avec Nico de tenter de convaincre, en vain, Yannick que, oui, il y a des gens dans le monde qui peuvent s'intéresser à « ça ». Il est 11h30 quand finalement nous sortons. Pour ma part, je garde un très bon souvenir de Gien !

La bonne surprise du jour : Briare et son pont-canal (un des plus longs du monde fut un temps). Le spot est superbe, et le port de plaisance du village l’est tout autant. L'église, elle, est assez originale avec ses décorations multicolores sur la façade. On achète nos sandwichs sur place et on décide d'avancer sur la piste latérale au canal avant de manger (c’est à priori l'ancien canal car il n’y a pas d'aménagement et il n'y a quasiment pas de fond sous l'eau). Détour à Châtillon sur Loire pour essayer de trouver une superette. Entrée en ville assez peu commune car nous sommes accueillis par … les Lapins crétins ! En effet celle-ci est décorée à leurs couleurs, des mises en scène dans plusieurs endroits en ville, probablement réalisés par des scolaires. Une chouette initiative.

On trouve notre spot à hauteur de la Loire, un bel espace bucolique, une table et banc qui n'attendaient que nous. Au cours de ce repas, Yannick a réussi à réparer ma trousse (pour info volume – et bouton on/off en même temps). Je suis content et lui aussi d'ailleurs, du coup il s'est mis à danser sur la table au son de…Tomorrowland !). On se remet en route sous un soleil estival, il est 15h00 passés. Faux départ en réalité car il faut venir en aide à un papy et sa petite fille, en rade de pompe. Ensuite, tout va bien, j’écoute un peu les Beatles, la piste est assez ombragée, jusqu'à ce que...je crève à nouveau ! Damned ! On avait quitté depuis quelques temps la piste car une centrale nucléaire était sur le passage et nous nous devions la contourner via des petites routes. C'est donc sur l'une d'elles que mon pneu a lâché.

 

C'est bizarre, tout s'est déchiré sur une petite surface, du coup ça a crée une excroissance et j'ai l'impression de rouler avec une roue voilée. HEUREUSEMENT que Nico avait acheté un autre pneu ce matin, « au cas où » avait-il dit. C'est donc à X que nous nous arrêtons pour mettre la main à nouveau dans le cambouis. Le bar donne direct sur le canal, sur une aire de pelouse. On est bien là. Certains reprocheront la mauvaise humeur du patron, mais à moi il m'a dit en se marrant : « Vous, vous n'aimez pas les Beatles, hein ?! » alors que je lui tendais ma gourde YellowSubmarine, et que je portais mon t-shirt…Yellow Submarine.

La dernière partie de la journée se déroule sur des vicinales, avec vue sur champs, verdure, très campagne quoi. Clarisse nous donne un cours sur « herbe et  foin » alors que nous passons devant une ferme et ses vaches laitières. Ca me fait penser que nous sommes repassés à nouveau devant Chien-chien quelques kilomètres auparavant.

Notre auberge-hotel se trouve à 2 kilomètres de Sancerre, à Saint X. On quitte donc momentanément le canal. Les chambres sont sympas, Emilie et moi on a la chambre « Chocolat ». Je m'endors presque, fatigué de la journée, mais je suis rappelé à l'ordre, branle bas, il est 20h00 il faut monter à Sancerre, visiter et manger !

 C'est par une méga cote que l’on rejoint le centre. Certes, la vue est imprenable sur les vignes alentours, mais je pense que Clarisse s'en rappelle encore de ces 2 kilomètres de montée ! En haut, on est rapidement déçu par contre par la ville. Certes ce sont des anciens remparts, mais le centre historique n'est pas très animé, voire tristounet, voire sinistré. Y a juste un joli point de vue. C'est pas grave on se trouve un restaurant qu’on choisit parce que les tables sont installés sur des marches d’escalier. Après 2 bouteilles de blanc, dont un « Sancerre » évidemment, ça allait mieux. On retiendra du restaurant quand même un serveur black tout fou qui comprenait rien à nos commandes et une confusion sur le prix des menus au final car ceux « affichés » sur notre set de table ne correspondait pas à celui de la note. Effectivement ces sets dataient de l'an dernier et la mise à jour des prix n'a pas été prise en compte. Pas banal ça !

La soirée se termine de façon héroïque, avec la descente tout schuss dans la nuit noire vers l'hôtel, en mode lampe frontale. Y a même du monde sur la route : on tombe sur une vingtaine de cyclistes dingos sortis de nulle part, également en mode lampe frontale...

 

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27 juillet 2017

Jeudi 27 juillet : Jargeau – Gien (65 km)

Et voilà, ce matin, ça repleut, et fort ! Il est 9h30 et on n’est pas très chaud pour se bouger. On profite d'un crachin provisoire pour aller en centre ville et petit déjeuner. Il se trouve que le patron du bar connaît bien la Gironde : en l'occurrence Le Barp et le Nike Factory de Mérignac (sic). Il est 11h45 quand nous décollons réellement, les k-ways sur nos épaules. On passe par de charmants bourgs : Châteauneuf-sur-Loire, Saint-Benoît-sur-Loire...et à côté de ponts aux structures quasi identiques (à la « Eiffel »). Cette « matinée » a été perturbée, sur une portion un peu roots (plus sentier que piste), par une grosse branche manquant de s'écrouler (dégagée par les grands bras de Nico - ouf !), et par un problème technique d'Emilie. La vis de son porte bagage a commencé à frotter contre le pneu à un endroit où nous commencions à nous éloigner de la Loire et où pour l’anecdote, nous ont dépassé 3 anglais en mode « happy cycling ! ». Quelques minutes plus tard, c'est moi qui suis victime d'une crevaison (pneu avant), alors qu'une mega-averse nous tombe dessus. Pour réparer, on a voulu se mettre à l’abri dans un centre équestre, mais on s'est fait engueuler car nos habits étaient trop flashy, effrayant du coup les chevaux. Ben on savait pas nous...

 L'accalmie est venue à Sully-sur-Loire : magnifique vue à l'arrivée sur le château. Le temps vire au mieux. Déjeuner dans une modeste boulangerie qui sert aussi des pressions, faut-il le noter ! Mais aussi des assiettes de charcuterie, yabon ! On essaye de bloquer un hôtel à Gien, car il n'y a pas grand chose d'autre dans le coin. Avant de partir, nous déambulons dans le parc du Château et assurons une session de selfies. En sortant de la ville, je suis calmé car au niveau de la piste cyclable, la DDE a planté, comme sur une route normale, le panneau barré « Sully sur Loire » !

Le trajet Sully – Giens s'est déroulé en mode « fin de journée » car nous sommes arrivés relativement tard. On a traversé la campagne, profité du zen de la fin de journée, humé l’herbe fraîchement coupée, recroisé Chien-chien et sa bande de nanas (ah oui, Chien-chien et sa bande de nanas, ce sont 3 filles que l’on dépasse et qui nous dépassent depuis le début du trajet, et qui transportent leur chien-chien dans une carriole), et profité d’un cours de Clarisse sur les différents type de paille et ses bienfaits, tout en contemplant devant nous une ferme de production de lait de vache. Enfin tout ça avant que, bing, quelques hectomètres avant de rejoindre  Giens (on voyait déjà le village en face, de l'autre côté de la Loire) Nico nous explose sa chambre à air  et un peu son pneu au passage ! On a du regonfler 3 ou 4 fois jusqu’à l'hôtel.

C'est joli ici en tout cas, ça rappelle Chinon. L'hôtel donne directement sur le fleuve, pas nos chambres par contre, sises côté cours. Et c’est côté cours donc que nous avons changé la chambre à air de Nico. Nico qui d'ailleurs dort dans notre chambre ce soir, et qui a manqué de se péter la jambe en escaladant la baignoire. Emilie et moi avons entendu un gros « Chbang » résonné dans toute la chambre, on a eu peur pour lui, surtout qu’il s’était fait opérer le genou il y a quelques mois de cela...C’est le Nico Show, assurément !

Une fois douchés et requinqués, pour rejoindre le centre, nous avons traversé le pont. L'heure est parfaite, avec le soleil qui se couche en face. En haut de la ville, grosse cathédrale en briques rouges. On a appris que cela avait été un passage important pour rejoindre la France Libre mais aussi un vrai carnage pour les habitants. Après cette virée touristico-historique, nous sommes redescendus au niveau de la Loire, dans un restaurant de poissons : « L'Escale », conseillé par l'hôtel. Un bon plat de moules frites et un très bon vin blanc, « un côteaux du giennois ». A la fin du repas, alors que nous nous apprêtons à rentrer, nous entendons sortir d'un bar de la bonne zique. Nous y entrons donc et là, un truc improbable : 4 musiciens (2 guitares, contrebasse, violon) en mode Tsigane Django Rheinhart, en train de taquiner comme des malades leurs instruments. Le groupe s’appelle Am Katenes. Du coup Emilie et moi sommes restés jusqu'à la fin (on devait être 5 pimpins a être vraiment attentifs à leur concert !), les autres sont partis se coucher. Trop fort ce groupe et trop top cette fin de soirée ! 

26 juillet 2017

Mercredi 26 juillet : Muydes – Jargeau (70 km)

Lever ce matin à 08h30, le temps est couvert mais il ne pleut pas. Nous remballons nos affaires et hop direction la Loire pour la longer « pour de bon » après cet intermède chambordien ! Hi ha ! Le petit déjeuner attendra un peu (nous avions acheté chocolatines et croissants à l'épicerie la veille), désolé Yannick. Nous croisons de nombreux cyclotouristes maintenant. Après 15 bornes de roulage, nous décidons de manger au niveau d'un lavoir au bord d'un petit ruisseau. Le ciel perce. Je sors le réchaud et la « popote scout » (problème d’assemblage de la casserole pour moi) et prépare le café. A table…

 On prolonge entre vicinales et pistes cyclables. Passage par Beaugency et joli panorama. Avec Nico nous nous remémorons notre passage en 2005 (cf. http://bubbacycletour05.canalblog.com/). J'appelle du coup Fredechichi qui m'avait laissé un message la veille, incroyable coïncidence ! Nous montons au niveau de l’église, visite culturelle et bonne blague de Nico au passage : « Dites donc chépa vous, mais moi je l’ai trouvée bien sombre cette église ». « Pour sûr qu’elle doit être sombre, avec des lunettes de soleil sur les yeux ! » lui réplique-t-on morts de rire. On perdra aussi un peu plus tard Clarisse dans une obscure agence bancaire…

 Une heure et demi plus tard (il est quand même près de 15 heures), nous arrivons à Orléans. Depuis quelques kilomètres, nous apercevions de loin l'imposante cathédrale, sous un début de crachin... Yannick passe voir sa collègue de Simon Mahler (tradition oblige) avant que l'on se prenne des dwichs à la terrasse d'un café en face de la cathédrale. On cherche maintenant un gîte pour ce soir. Malheureusement, seul un gîte communal est disponible à Jargeau, mais à 20 kilomètres d’ici, et il faut y être avant 18h. Il est 16h. Et il pleut... Mmmm…On décide que les garçons iraient à Jargeau à fond les ballons pendant que les filles prendraient leur temps pour nous rejoindre plus tard, à leur rythme. Yannick, Nico et moi traçons donc pendant une bonne heure, en passant par la Réserve Naturelle de Sandillon. Un coin assez sauvage et avec la flotte ca ajoute au dépaysement. Nico nous apporte néanmoins un peu de soleil, avec une « Mademoiselle Marseille » sur la trousse ! On se présente à l’OT à 17h50 (ouf !), on peut donc récupérer les clefs. La nana de l’accueil est cool, mais Yannick n'a pas arrêté de lui balancer des questions débiles (y a-t-il de l'électricité et de l'eau chaude à Jargeau ? Pleut-il toujours ici ? etc.). J'avais un peu honte mais bon...Le gîte est idéalement placé en bord de Loire, vue imprenable. Et il est vide, incroyable ! 2 étages pour nous tous seuls, 6 pièces, dont un dortoir de 30 lits, et 2 salles de bains.

Cette journée se sera déroulée quasiment en continu le long du fleuve. C'est juste con qu'il pleuve car il devait normalement se tenir un Jargeau Plage avec concert et tout le tralala, mais ça a vite tourné vinaigre. Les filles sont arrivées assez tard, vers 20h00. On a cru à un moment qu'elles s'étaient paumées, mais en réalité, elles ont juste rallongé un peu le trajet. Nous n’aurons pas plus de détails : un trajet qui reste encore aujourd’hui obscur et mystérieux à nos yeux.

 Ce soir, après avoir un peu traîné en ville sans avoir vu grand chose (quasiment tous les restaurants sont fermés) on se rabat sur LE restaurant ouvert à côté du gîte. Un chinois. Pas très motivés nous étions, bien nous en a pris finalement : bon gueuleton, serveur très serviable, à l'oreille et à l'humour très…fins. Illustrations : je susurre discrètement à Yannick que la table est bancale, le gars revient deux minutes plus tard une cale à la main ! Yannick veut du pain, le gars lui répond qu'il a déjà 2 baguettes dans les mains ! C’est bon. On égaie tout ça avec 2 bouteilles de blanc et on se rentre au sec (incroyable il peut plus).

Fait du jour : ma trousse ne marche plus, je sais pas ce qui s'est passé. Ah si : elle est tombée par terre dans le dortoir et depuis elle est indétectable. Je m’énerve dessus, j’arrive pas à la reconnecter à mon téléphone.

25 juillet 2017

Mardi 25 juillet : Blois – Chambord – Muydes (45 km)

Le réveil est difficile car nous nous sommes couchés à 1h00 du matin et levés à 5h00. Arff  ! C'est dans la nuit à la fraîche que nous roulons en direction de la gare. Nous croisons quand même 2 early joggeurs, dont une nana que nous avons eu du mal à doubler d'ailleurs…Nos mollets sont pas chauds du tout !

Le train est à l’heure. A Nantes, nous avons juste le temps d'attraper un café avant de laisser nos vélos dans les mains des agents SNCF du TER, dont un wagon entier est dédié aux 2 roues. Ils nous les montent à l’intérieur via une rampe spéciale, et nous ont laissé en échange un petit carton numéroté. Classe ! Notre wagon aussi était au top : un « club » 6 places en forme de deux demi-cercles, au milieu des sièges duos. Nous apprendrons que ce confort vélocyclopédique connaîtra sa fin l'année prochaine à cause de l'arrivée de nouveaux trains plus modernes... A suivre.

 Nous atteignons Blois à 09h30, Nico est déjà là. Premier café et pain au chocolat, mais aussi sandwich et croque monsieur tant qu'à faire car il fait faim. Je m'énerve (déjà) contre la patronne du bar qui ne veut pas me servir de l'eau, préférant m'envoyer direct aux toilettes.

La gare est sur les hauteurs de la ville, on dévale donc pour rejoindre le centre-ville laissant à notre droite l'imposant Château. On accompagne Yannick à l'institut Simone Mahler pour qu'il salue sa collègue de travail. Ensuite, on se dirige vers les bords de Loire et la piste cyclable. Ca y'est on peut dire qu'on y est : une semaine en compagnie de notre fleuve fétiche !

Le ciel s'est dégagé c'est plutôt cool. Comme nous allons à Chambord, la piste quitte rapidement la véloroute via un pont chevauchant la Loire. Nous reprenons une nouvelle piste nous menant à Vineuil où nous ferons notre stock de nourriture (Intermarché). On se retrouve ensuite rapidement en pleine campagne, avec des passages bucoliques sur petites routes, accompagnées d'alouettes des champs. Pendant ce moment zen, Yannick s'excite lui sur ma trousse, se remémorant ses bons moments à Tomorrowland...

 

Au bout d'une heure, la route devient sentier forestier, sis dans la forêt domanial de Boulogne, coupé à plusieurs reprises par de magnifiques carrefours à 6 branches ! Nous finissons par « entrer » littéralement dans le domaine de Chambord, délimité par un « portail de bienvenue ». Un petit sentier parallèle à la route nous a amené à l'entrée du Château. Impressionnant ! Un chapiteau en bois a permis de nous mettre à l'abri (ça a commencé à pleuvoir depuis quelques minutes), on en a aussi profité pour pique niquer. Tout le monde est parti ensuite visiter la bâtisse, sauf Nico et moi. J'ai quand même procédé à un petit tour du propriétaire avant d'entamer quelques travaux : recherche d'un hébergement pour le soir (galère car c'est en ce moment les championnats de France d'Equitaion à Meung sur Loire, et tout est réservé ; on trouvera par le bouche à oreille une chambre d'hôte à Muydes, à 5 kilomètres de Chambord), réparation du phare de Clarisse, installation de son compteur à vélo, et lecture de l'Equipe (Neymar va-t-il signer au PSG ?)...

L'après midi est passé très vite : il est 17h30 quand toute l'équipe revient au chapiteau. On quitte les lieux à 17h30. C'est la grande départementale pour aller à Muydes : pas top mais c'est roulant. Je tente une blague sur un panneau indiquant 2 noms de villages : Muydes et Mer : « Heureusement que l'un des villages ne s'appelle pas Muy... » Personne n'a pigé, tant pis...On arrive au gîte tenu par un papy (M. Fouqueteau, magnifique photo de la sonnette prise par Yannick). C'est une énorme bâtisse dans une propriété privée. Une chambre à l'étage nous est réservée, comprenant douche et toilettes. On avait prévu de manger dehors (quelques courses déjà effectuées à l’épicerie du village) mais il se remet à flotter de plus belle. M. Fouqueteau nous propose d'abriter nos vélos dans le garage. De là, on papotera entre hommes en regardant les gouttes tomber. Il nous propose de nous conduire à la pizzeria du coin vu le temps. Sympa.

Au menu  de ce soir : pizzas donc, vin rouge local (un peu vinasse), melon. Le tout sur une petite table au milieu de la chambre... Nous terminons la soirée par une petite marche digestive, où nous rencontrons une locale (une « ligérienne » quoi...) qui nous vante toutes les qualités de son fleuve (« le plus sauvage du monde ! ») ; d'ailleurs, c'est lui que nous chercherons en déambulant dans les rues obscures mais tranquilles de Muydes...

24 juillet 2017

Prologue : lundi 24 juillet

Cette année, nous avions prévu un Blois - Nevers - Roisey, le villlage à l'air le plus pur d'Europe ! Je m'étais déjà préparé ma petite fiole en verre vide, prêt à prélever un petit échantillon du dit air. Malheureusement, ce fantasme vélocyclopédique s'est heurté à la dure réalité du terrain, et à une ambition trop dévorante de ma part, pensant que l'on serait tous en mesure de s'enquiller 5 ou 600 bornes en une semaine... A charge de revanche !

Cette année, nous sommes donc 5 dans l’aventure liguriénne : Clarisse, Emilie, Nico, Yannick et moi. Gaël n'est malheureusement pas de la partie...

Emilie et moi sommes à Saint-Nazaire depuis quelques jours en vacances. Ce soir, nous allons chercher Yannick à la gare : il débarque encore tout emoustillé de Tomorrowland ! Clarisse, elle, arrive plus tard en voiture, avec les vélos. Une fois tout le monde sur place, nous attend un bon repas - merci aux parents d'Emilie ! - jusqu'à presque tard dans la nuit...

 

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Juillet 2017 : Tours - Magny Cours à vélo
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